La fin de traversée de la France de Paris à Bruxelles à pied pour la justice au Congo contre les viols des femmes.

Publié le par jemarche

    

 
 


Solene CHALVON (NPNS) et Marie INYONGO (AJES) à Goussainville ( 1ère ville relais)


De l’idée lumineuse à la concrétisation, est née la grande épopée  mondiale des femmes Congolaises pour la justice. Au Trocadéro sur un parvis clairsemé par les amoureux de la liberté et de la justice sont venus prendre part au départ pour un long périple qui durera 14 jours en traversant 14 villes du 30 juin au 14 juillet. Deux dates symboliques : l’indépendance de la RDC le 30 juin et la révolution française le 14 juillet. 


A l’initiative de l’AJES (Action des Journalistes de l’Espace Schengen) en partenariat avec Ni Putes Ni Soumises avec comme slogan «Ni violées, Ni Persécutées ». Les Congolais en communion avec la communauté des hommes et femmes épris de justice, ont bravé le sol Français pour rentrer dans l’histoire en marchant sous les intempéries et soleil de plomb les 309 km à pied afin de terminer leur course à la capitale Européenne, place Schuman à Bruxelles. Pari gagné par les organisateurs pour cette idée loufoque et impensable !  

Cette marche est-elle la même portée ou comparable avec celle organisée pour le travail et la liberté (en anglais March on Washington for Jobs and Freedom), une marche politique qui se déroula à Washington, D.C. le 28 août 1963 à la tête de cette marche, un certain Martin Luther King ? A –t- elle la même résonnance avec celle organisée par l’Action des Journalistes de l’Espace Schengen, dont à sa tête on trouvera une certaine Martin Luther King féminin, Marie INYONGO ? 

Pour l’instant, les retombées escomptées de cette marche commencent à se faire ressentir dans les milieux politiques et institutionnels. Le Roi des Belges interviendra le 21 juillet 2011 pour la première fois en évoquant le cas des femmes Congolaises et fera quelques recommandations.


Pourquoi a-t-il pris une telle initiative ?  Dans le bagage des marcheurs, particulièrement celui de Marie INYONGO, un mémo qui devrait être remis aux institutions Belges et internationales, copie pour la Roi de la Belgique.


Ce mémo fuité qui a ébranlé la Belgique parlait de 5 points essentiels :


1) La reconnaissance du  « féminicide » des congolaises perpétré par des soldats rwandais, ougandais, burundais et autres milices. Nous revendiquons le courage de reconnaître et d’admettre ce néologisme.  

 

2) La reconnaissance du Génocide des Congolais par l’APR, la RFD, les FDLR, les forces armées ougandaises, la LIRA et le CNDP. Il faut que les viols massifs et/ou systématiques, comme ce fut le cas pour une jurisprudence au Rwanda, soient reconnus comme étant constitutifs du génocide.  

 

3) L’instauration sans atermoiements d’un Tribunal Pénal International pour la République Démocratique du Congo, compétent pour juger l’ensemble des responsables et auteurs des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide commis en RDC depuis 1996.  

 

4) L’arrêt effectif du pillage des ressources, cause cachée du drame des femmes congolaises et leurs familles. 

 

5) L’accord de l’asile territorial (et non asile politique, dont les critères sont trop rigoureux) aux femmes congolaises victimes des viols et violences sexuelles usités comme armes de guerre tant et aussi longtemps que les criminels agiront et resteront impunis.

R.BONGOS, P. ITELA, V.BENAZO, Z.KIMIA, P.F.SAFI, M.INYONGO, N.MUTOLO, Pat, Chelly, Diedonné, Rolls, M. MULLENDA

Les marcheurs au CAPE (Centre d'Accueil de la Presse Etrangère)


Les effets attendus au point de vue presse sont incalculables, les grandes télés en ont parlé : CNN, CBS, RTBF, RTL, la première chaine Japonaise, les télés françaises. Les journaux de choix ont fait leur choux gras sur cette performance inédite, tels que Paris Match, l’Humanité, le Monde, la Voix du Nord, Elle Magazine, etc.

 

L’objectif tablé par les organisateurs a été atteint et largement dépassé. La connaissance de ces exactions a été portée aux yeux du monde (communauté internationale et l’opinion publique) sur le drame qui se déroule dans la RDC dans un silence complice. Une grosse épine dans le pied de ceux qui entravent la paix dans l’Est de la RDC, sur ces massacres et crimes contre l’humanité a été mise en évidence.


Cette procession longue et périlleuse, dénoncait les viols commis en RDC depuis quatorze ans et sensibilise l'opinion publique et internationale tout au long de son passage. Les élus, les politiques, la communauté africaine de chaque région traversée et riverains ont pris conscience de la gravité de la situation qui prévaut en RDC. Durant le parcours, plusieurs communautés africaines ont rejoint la marche en particulier celle de la Cote d’Ivoire qui vient de traverser des dures épreuves, viols, assassinats et massacres de masse perpétrés récemment.


Ces viols sont utilisés comme arme de guerre dans la partie Est de la RDC, où les richesses minières abondent et font la joie des pilleurs de tout poil. Au final de cette marche mémorable, la remise du mémo au Sénat Belge et Parlement Européen. Bientôt d’autres actions à la lumière de cette grande marche verront le jour et surtout la rencontre au sommet avec les politiques Belges et Français.


Après cette marche du siège, une conférence de presse était organisée à cet effet en date du 2 août 2011 au CAP (Centre d’Accueil de la Presse Etrangère) à Paris pour rendre hommage aux marcheurs de la justice pour les femmes de la RDC.


Il était question de faire le bilan qui a conduit les marcheurs à réaliser cet exploit inédit en parcourant tant des kilomètres à pied pour une cause humanitaire. Recueillir leurs impressions, émotions et les moments forts de cet événement exceptionnel.


Ils se sont donné rendez-vous à la rentrée pour couronner le tout avec des médailles de mérite pour chaque marcheur et celles-ci seront remises par l’un des autorités de la ville de Paris.

 


M.I. BAKENI

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